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Self-service BI - Business Intelligence | SBI

Rédigé par François Bacher | Oct 27, 2025 2:45:38 PM

Ces dernières années, la self-service BI, ou BI (Business Intelligence) en libre-service, a fait son chemin parmi les entreprises. En quoi représente-t-elle un changement fondamental ?

En 2016 déjà, nous présentions un atelier intitulé Les grands enjeux de la self-service BI”, à l'occasion du Salon Solutions de Paris, Porte de Versailles.

Nous avions fait le choix de cette thématique d’atelier innovante car elle amenait beaucoup de changements dans notre expertise BI. Il nous semblait important de sensibiliser les métiers pour qu'ils comprennent les impacts.

Les bases : la self-service BI, qu’est-ce que c’est, quels avantages ?

La définition est large : la self-service BI désigne la tendance que prend l’informatique décisionnelle à donner plus de pouvoir aux utilisateurs.

Traditionnellement, les modèles de business intelligence placent la DSI entre une solution et son utilisateur. Les services informatiques sont responsables de la gouvernance générale, de la centralisation des données sur la plateforme et de son bon fonctionnement. Ce sont eux qui, à la demande des départements users, vont générer des rapports et globalement faire tourner la solution.

Les solutions de BI en libre-service cherchent donc à opérer une petite révolution : démocratiser la BI.

En pratique, les utilisateurs deviennent eux-mêmes les consommateurs de leurs données. Ils vont pouvoir choisir 3 sources de données pour créer leurs propres rapports : les données de l’entreprise, ce qui est classique, des données tierces de leur choix, par exemple depuis leurs réseaux sociaux ou leur Google Drive, et surtout, des données personnelles comme des tableurs Excel qu’ils auront créés eux-mêmes et qu’ils vont aller chercher directement sur leur bureau.

Une approche très individuelle et personnelle du rapport à la data. Autre avantage : les solutions de Business Intelligence en libre-service permettent de croiser l’ensemble de ces sources de données pour obtenir des analyses toujours plus affinées.

Pourquoi parler de petite révolution avec le self-service BI ?

Si on se réfère à la nature même de la Business Intelligence, à savoir donner du pouvoir au décideur qui pilote, le self-service prend tout son sens.

Un utilisateur non technique (qui ne possède pas les compétences d’un ingénieur informatique) va pouvoir créer son propre reporting et lancer ses propres requêtes en toute autonomie. C'est-à-dire que l’utilisateur ne passe ainsi plus par la case DSI pour interagir avec ses données, ce qui constitue une aubaine dans le contexte actuel.

“Depuis quelques années nos consultants sont soumis à deux problématiques récurrentes” explique François Bacher, expert BI chez SBI :“d'un côté, l'augmentation de la quantité et la diversité des données liées au Big Data, et de l'autre des utilisateurs toujours plus nombreux avec des problématiques de plus en plus pointues. Bouger le curseur vis-à-vis des métiers et donner la main à des utilisateurs, c’est les rendre plus autonomes, plus performants. Et pour nous, c’est recentrer nos métiers sur le sourcing de nouvelles données, la Data Quality et la formation des utilisateurs.”

Un double changement des moeurs avantageux, donc : des décideurs toujours plus indépendants, autonomes et rapides, et des consultants BI qui peuvent recentrer leur métier sur des pans plus stratégiques.

Où trouver ces solutions de BI en libre-service ?

Parmi les favorites du Gartner et son Magic Quadrant, Tableau et Qlik se positionnent en leaders. D’autres blogueurs mettent en avant Microsoft PowerBI, qui se classe aussi en bonne position parmi les solutions de prédilection. Mais si ces trois options permettent de créer des analyses très personnelles à partir de ses données, elles rendent plus difficiles le déploiement à d’autres départements ou la gestion de grandes volumétries. Croiser des tableaux de bords différents pour créer un “merge”, par exemple, sera ardu.

“Chez SBI, nous préconisons aussi Strategy (ex-Microstrategy)” indique François Bacher “pour sa scalabilité qui est idéale et permet justement de gérer et partager de plus grands volumes, et de se donner l’opportunité d’élargir sereinement la solution à toute l’entreprise. Enfin, l’ergonomie et la lisibilité, disons-le même la beauté des tableaux de bords, plaît beaucoup aux clients, qui s’y retrouvent aisément et prennent plaisir à les customiser.”

Des opportunités... mais aussi des risques ; le self-service BI renforce le rôle de la DSI

À grands pouvoirs, grandes responsabilités : qui peut garantir que l’utilisateur qui a la main sur la solution en sortira des tableaux fiables ?
Au final, la Business Intelligence en libre-service ne met pas totalement de côté la DSI, bien au contraire.

L’utilisateur est certes plus autonome, mais ce seront toujours les services IT qui seront coordinateurs. Ce sont à eux de centraliser, sécuriser et mettre en place une gouvernance interne sur la gestion de la BI. Ils peuvent notamment construire un cahier des charges à destination des utilisateurs pour garantir la bonne utilisation des outils.

En définitive : on ne changera pas non plus complètement le monde. Si on peut véritablement parler de changement de mœurs de par l’autonomisation de l’utilisateur, la DSI préserve plus que jamais son rôle de “bibliothèque” de toutes les données.